À fuir - Google Stadia
- Vactro
- 17 avr. 2020
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 avr. 2020

Jouer à plein de jeux sans se poser la question de si on a la console ou le pc qui va bien, juste en ayant une connexion internet ? C'est la fausse promesse de Stadia. Ce service de streaming subit depuis son lancement une vague de mépris de la part des joueurs et une partie des journalistes. Et je suis entièrement d'accord avec le troupeau populaire pour une fois.
Qu'est-ce que Stadia ?
Les formules, la ludothèque
Mes conditions de test
Mes retours et conclusion
1. Qu'est-ce que Stadia ?
D'abord, définissons ensemble ce qu'est précisément Stadia avant de jeter nos seaux de bile dessus puis de trouver un prochain bouc émissaire à même d'aider la plèbe à avancer dans le même sens.
Google Stadia est un service de streaming de jeu vidéo. Pour pouvoir profiter du service, il vous faut une connexion internet solide et rapide et un écran pour diffuser le contenu. L'écran peut être celui d'un ordinateur fixe ou portable avec le navigateur Google Chrome installé (Edge Chromium fonctionne aussi), une tablette ou un téléphone avec l'application Stadia. Si vous n'avez qu'une télé, il vous faudra un Chromcast pour profiter du service (un dongle HDMI qui permet de diffuser du contenu multimédia en Wi-Fi) avec la manette de Stadia.
Manette Stadia que vous pouvez acheter depuis le magasin en ligne de Google pour la modique somme de 129€... ça pique, mais pour ce prix vous aurez droit à une sobre manette ainsi qu'à un Chromcast Ultra. La manette a une apparence solide avec malheureusement un choix très discutable de la position des sticks. Un préambule à l'horreur qui va suivre.

2. Les formules, la ludothèque
Le service propose deux formules, une gratuite et une payante à 9.99 € par mois. Pour la version gratuite, vous pouvez jouer au catalogue Stadia avec une résolution jusqu'en 1080p et 60 images par seconde. La version payante propose par contre d'aller jusqu'en 4K avec support du HDR pour les écrans compatible et donne quelques petits bonus comme une sélection de jeu disponible sans achat supplémentaire ou des réduction pour d'autres jeux.

Déjà un premier problème arrive étant la sélection de jeux. En plus d'être famélique, on compte un total de 39 jeux depuis le lancement en novembre 2019, est tarifé au même niveau que sur les autres store en ligne. Pour l'instant aucune solde n'est proposée sauf quelques réductions si vous êtes pro et il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un connard. C'est dommage surtout pour la section pro qui comparé à un Xbox Game Pass ou un PSNow, ça ne donne pas envie de s'y lancer (surtout que pour le cas du PSNow, c'est aussi du streaming de jeu donc service très similaire).
3. Mes conditions de test
Ensuite, vient niveau compatibilité, j'ai écrit plus haut que vous pouvez profiter de Stadia sur votre smartphone. J'ai omis de préciser qu'il doit faire partie des appareils compatible et hourra, j'en ai un qui est compatible avec l'application. Malheureusement, je ne peux pas avoir la dernière version d'Android donc impossible d'utiliser une manette avec l'application. La manette étant la condition sine qua non pour profiter du service, je ne peux pas y jouer. Donc, pour résumer, je peux jouer oui, mais non. Sympa.

Et enfin si par bonheur vous avez un écran sur lequel en profiter vous pourrez enfin (ou pas) profiter des joie du jeu sans installation niveau appareil puissant. Pour donner un avis un tant sois peu fourni, j'ai testé le service sur mon ordinateur fixe qui est connecté en câble Ethernet avec une connexion internet solide et stable. J'ai fait un test de connexion qui m'indiquait environ 890 Mbit/s en téléchargement donc largement au-dessus de ce que recommande Stadia pour profiter du service.

J'ai également testé le service sur ma Surface Pro 6 connecté en Wi-Fi. Le test de connexion m'indiquait cette fois-ci 277 Mbit/s, malgré tout Google m'assure que je peux profiter d'une expérience "ultraperformante". Bien évidemment, sur la page où le résultat est donné, il y a un petit encart précisant bien que le résultat ne garantit en rien la jouabilité sur Stadia, en essayant d'accuser des facteurs tiers. On se demande bien pourquoi ils font cela...

4. Mes retours et conclusion
Car après plusieurs tests de jeux divers, le constat est pour ma part sans appel, c'est de la merde. Bon, on va éviter de rester aussi ferme. Je vais détailler ce qui ne va pas dans ce service qui n'est pas encore au point et surtout beaucoup trop contraignant pour être adopté pour le grand public.

Lorsque je l'ai testé sur le PC Fixe, j'ai eu deux problèmes qui revenaient sans cesse. L'image n'était pas nette, j'ai presque jamais pu profiter du 4K. Et j'ai aussi la joie d'expérimenter par intermittence du lag, donc des fois, j'appuie sur mes touches et les actions se font qu'après quelques longues millisecondes voir secondes. Si on est obligé d'anticiper nos propres mouvements ça devient très fatiguant !

Sur la Surface Pro, j'ai eux une image presque toujours net, la résolution étant plus faible donc facilite les choses pour le service. Par contre en ayant joué sur une session de presque une heure de suite, j'ai eu constamment du lag. Comme une impression de retourner 20 ans en arrière avec les vieilles connexions.
Et je pense que c'est pour moi là où ils ont foiré leur service car de moins en moins de personnes utilisent Internet en câblé. Et si en Wi-Fi les utilisateurs doivent subir un service proposant une latence à même de rivaliser avec Internet Explorer, il ne faudra pas s'étonner du flop à venir.
Concrètement, le plus gros travail pour eux va être sur la ludothèque famélique et la latence. Pour ce qui est de la version Pro, elle devrait être retiré le temps de stabiliser un service qui veut tout faire, mais n'arrive à rien. Ok Google.
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